Si vous suivez l’actualité, vous avez sans doute entendu parler de la sécheresse qui inquiète de plus en plus dans l’hexagone puisque celle-ci pourrait très probablement occasionner des pénuries en eau dans une grande partie des régions. Nous avons en effet eu un mois de mai à la fois très chaud et très sec en 2022 et si la tendance reste inchangée, cela pourrait être très inquiétant d’ici la fin de l’été. Dans cet article, nous allons tout d’abord vous donner des informations contextuelles avec des chiffres à la clé puis nous verrons comment faire pour agir à notre niveau (comme il est conseillé ici entre autres).
La sécheresse en chiffres et causes probables
Alors qu’on a eu une saison automnale assez pauvre en pluie en 2021 et que cela ne s’est pas amélioré cet hiver (déficit d’environ 20% par rapport aux années précédentes), la tendance n’est malheureusement pas au vert vu qu’il a fait très chaud en printemps. C’est même un record puisque les températures ont été au-dessus des normales de saison (qui sont calculées en faisant une moyenne sur plusieurs dizaines d’années) durant 38 jours d’affilée.
Ainsi, l’accumulation de déficits pluviométriques et de chaleurs plus élevées que la normale fait que nos nappes phréatiques ont tendance à s’assécher plus vite que prévu, ce qui conduit inévitablement à des épisodes de sécheresse. C’est pourquoi on prévoit que d’ici la fin de l’été 2022, 22 départements (oui, ça fait beaucoup de 22 !) ont un fort risque de subir une sécheresse qui pourrait s’accompagner de mesures drastiques. D’ailleurs, dès le 19 mai, des restrictions d’usage en eau ont déjà été décrétées précocement par le biais de 54 arrêtés.
Ce n’est certes pas la première fois que des épisodes de sécheresse ont eu lieu en France puisque ça avait aussi été le cas en 1976 et 1989 par exemple. Toutefois, on constate que depuis le début du vingt-et-unième siècle, ces épisodes sont en nette augmentation. Difficile donc de ne pas mettre en cause le réchauffement climatique provoqué par les activités humaines même si une mauvaise gestion des ressources en eau explique aussi en partie les pénuries. Car oui, il ne faut pas être fataliste, il est toujours possible d’agir !
Quelles conséquences sur l’environnement et comment agir ?
En dehors de l’assèchement des nappes phréatiques qui nous touchent directement au quotidien puisque cela pourrait provoquer des difficultés d’approvisionnement en eau courante, il faut aussi avoir conscience que l’environnement est impacté dans son ensemble.
- La végétation risque de dépérir et l’assèchement des arbres pourrait faciliter les départs de feux et les incendies de grande envergure.
- La faune serait alors directement impactée à cause de l’épuisement des ressources qui obligerait de surcroit certaines espèces à migrer.
- Les sols vont également s’assécher, ce qui entraînera une forte diminution du rendement des récoltes. De plus, leur capacité d’absorption diminuera mécaniquement. Résultat : en cas de forte pluie, cela augmentera le risque de glissements de terrain et d’inondations qui affaibliront encore davantage la région.
Heureusement pour nous, il est possible de limiter certains de ces risques. Déjà comme on l’a vu, des restrictions sous forme d’arrêtés sont décidées par les préfets dès que les premiers signes de sécheresse apparaissent. Si tout le monde les respecte à la lettre, on ne devrait pas souffrir en théorie des pénuries d’eau, sauf cas exceptionnels.
Néanmoins, en tant que citoyen éclairé, vous pourriez dès à présent adopter certains bons gestes pour prévenir la sécheresse. C’est par exemple limiter votre consommation en viande de bœuf (qui consomme énormément d’eau), éviter de prendre des bains et préférer les douches, utiliser des installations certifiées économes en eau ou encore récupérer l’eau de pluie si vous possédez un potager. Chacun à notre niveau, nous pouvons faire quelque chose. La bonne nouvelle, c’est qu’on se sent bien lorsqu’on a l’impression de faire quelque chose d’utile !